À la fin de la réunion plénière du Processus de Kimberley, qui s’est tenue pendant une semaine à Victoria Falls, au Zimbabwe, la Coalition de la Société Civile du Processus de Kimberley a quitté les négociations sur le communiqué final à 2 heures du matin. “Nous avons fait pression sans relâche pour briser les liens entre les diamants et les conflits. Nous attendons des actions, mais nous ne pouvons même pas nous mettre d’accord sur de simples mots”, a déclaré le coordinateur de la société civile, Dr Michel Yoboué.
Cette plénière ne peut même pas noter le simple fait qu’elle a reçu une lettre de l’Ukraine sur le rôle des diamants dans le financement de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Nous ne pouvons plus observer ce triste spectacle qui continue à éroder la gouvernance responsable des diamants. Nous n’avons aucune confiance dans ces discussions et nous allons maintenant quitter cette réunion. Nous ne pouvons qu’espérer qu’une véritable crise servira de catharsis et donnera enfin un sens à ce processus dans l’impasse.
Les discussions sur le communiqué étaient censées se terminer à 16 heures, mais elles se sont poursuivies jusqu’à 4h30 du matin pour finalement se terminer dans le chaos, sans accord clair. La situation du Processus de Kimberley n’est pas claire et on ne sait pas comment aller de l’avant. L’un des obstacles majeurs était de savoir comment aborder le rôle des diamants dans le financement de la guerre de la Russie à l’encontre de l’Ukraine. Depuis l’année dernière, les efforts visant à inscrire cette question à l’ordre du jour des réunions du PK ont été bloqués par un petit groupe de Participants.
Pour la deuxième année consécutive, les discussions prolongées ont empêché la société civile de présenter ses remarques finales. “Nous voulions utiliser notre créneau pour permettre aux nombreux représentants du gouvernement et de l’industrie d’entendre directement les communautés que le Processus de Kimberley prétend soutenir, mais que beaucoup ne veulent jamais écouter. Nous avons été en contact avec les communautés avec lesquelles nous travaillons en Sierra Leone cette semaine. Nous avons enregistré un témoignage qui reflète la multitude d’impacts négatifs des diamants. Il est du devoir des gouvernements et de l’industrie réunis au sein du PK de relever ces défis”, a déclaré Dr Yoboué.
