Kimberley Process Civil Society Coalition

La société civile ouvre la 2021 plénière du Processus de Kimberley en faisant le point sur la réalité d’un forum qui doit agir davantage en fonction de l’évolution de la situation dans les pays membres

Aujourd’hui, lundi 8 novembre 2021, la Coalition de la Société Civile du Processus de Kimberley (CSC PK) a ouvert la réunion plénière hybride du PK à Moscou par un rappel à la réalité. Elle a présenté des observations tirées de son travail de terrain avec les communautés touchées par l’extraction de diamants ainsi que des observations issues de la surveillance à distance qu’elle effectue dans divers pays.

Nous utiliserons ces témoignages comme des miroirs tout au long des discussions de cette semaine, car nous regrettons que la préoccupation croissante du Processus de Kimberley pour les détails techniques et la démagogie politique éloigne ce processus des réalités qu’il prétend aborder”, a déclaré M. Shamiso Mtisi, coordinateur du CSC PK.

Dans son discours d’ouverture, Shamiso Mtisi, coordinateur du CSC PK, a fait le point sur les développements prometteurs et inquiétants au Zimbabwe, en République centrafricaine, en Sierra Leone, en Tanzanie, en Angola, en République démocratique du Congo, en Inde et au Mozambique.

Le KP CSC a accueilli favorablement les propositions de Principes pour un Approvisionnement Responsable en Diamants, qui sont sur table pour être adopter lors de cette plénière. Toutefois, pour traduire ces principes en actions significatives, le PK devra prendre des décisions sur la manière de les mettre en pratique. Comme le souligne le CSC PK dans son appel récent à l’action de l’industrie, lorsque l’industrie ou les gouvernements limitent leur engagement à des idéaux éthiques abstraits, cela ne constitue rien de plus que du marketing.

Le CSC du PK a en outre appelé le forum du PK à aller au-delà des défis associés à l’exploitation minière artisanale et à accorder plus d’attention à ceux qui découlent de l’exploitation minière à grande échelle. “Les problèmes liés aux mines industrielles sont moins fréquents, mais si les choses tournent mal, l’impact tend à être beaucoup plus dévastateur et laisse les communautés impuissantes dans une bataille de David contre Goliath avec des intérêts corporatifs colossaux“, a affirmé M. Mtisi. Dans cette optique, le CSC PK a appelé toutes les mines industrielles à demander la certification de l’Initiative for Responsible Mining Assurance (IRMA), qui est la seule certification indépendante de l’exploitation minière à l’échelle industrielle pour tous les matériaux extraits. Le CSC PK s’est félicité de l’annonce faite par la Zimbabwe Consolidated Diamond Company (ZCDC) qui, en tant que toute première société d’extraction de diamants, a entamé ce processus de certification IRMA.

En ce qui concerne la République centrafricaine (RCA), le CSC PK a exprimé ses préoccupations quant à la réduction accrue de la surveillance indépendante par les experts de l’ONU et par la société civile. En outre, avec un embargo qui fuit comme une passoire et des communautés d’extraction de diamants poussées aux mains de réseaux armés, criminels et terroristes, le CSC PK a rappelé au PK qu’il n’atteindra jamais ses objectifs en RCA tant qu’il n’intégrera pas l’embargo dans une approche plus régionale et constructive, comprenant des mesures d’accompagnement pour atténuer les impacts négatifs de l’embargo sur les communautés dont les moyens de subsistance dépendent des diamants.

Lisez l’intégralité du discours d’ouverture ici :

Follow us