Kimberley Process Civil Society Coalition

Les temps forts de la CSC PK en 2021 

2021 a été, malgré les restrictions liées au COVID-19, une année très chargée pour la Coalition de la Société Civile du Processus de Kimberley (CSC PK). Énumérer toutes les activités entreprises par nos 13 organisations membres travaillant dans 10 pays différents nous mènerait trop loin. Nous avons donc sélectionné pour vous quelques points forts.  

Tout d’abord, nous avons accueilli au sein de notre Coalition un nouveau membre issu d’un pays présentant un intérêt majeur pour le secteur du diamant, à savoir le Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CCRAG) de la République centrafricaine. Le CCRAG mène des activités de recherche et de plaidoyer axées sur la géopolitique et les industries extractives.

De plus, nous sommes heureux de vous présenter deux nouveaux membres associés qui s’engagent avec la CSC PK pour mieux connaître le travail et les activités de chacun. Il s’agit de Women in Mining and Extractives (WOME), une organisation de défense des droits des femmes du Sierra Leone, et de Botswana Watch, une ONG qui promeut la transparence et la responsabilité dans le secteur extractif au Botswana.  

Nous avons démarré notre campagne Il est temps de parler des diamants” avec le lancement d’une vidéo début 2021 qui met en lumière les réalités vécues par les communautés touchées par les violations des droits de l’homme, la violence et les conflits liés à l’extraction de diamants.

Pour contribuer à combler l’impressionnant fossé entre la mine et le marché, nous avons organisé un premier webinaire de campagne en mars, au cours duquel les communautés touchées et les organisations de la société civile africaine ont pu dialoguer directement avec les principaux dirigeants du secteur.   

Le Système de Certification du Processus de Kimberley (SCPK), qui est souvent présenté comme un moyen de prévenir la violence et les conflits, blanchit en réalité souvent de telles situations et, les efforts déployés pour remédier à cette faiblesse majeure ont échoué à maintes reprises. C’est pourquoi, tout au long de l’année, nous nous sommes engagés auprès d’ONG, d’entreprises et d’associations industrielles pour explorer des solutions en dehors du champ d’application restrictif du SCPK. Cela a abouti à notre appel à l’action de l’industrie, que nous avons présenté lors d’un deuxième webinaire très suivi en octobre.  

Nous avons également participé à divers autres webinaires, dont une session de salon sur les diamants organisée par Christina T. Miller Consulting, la session d’ouverture du Forum de l’OCDE sur les minéraux responsables, une session sur les développements récents liés aux diamants, aux droits de l’homme et au processus de Kimberley, organisée par l’ONG japonaise Diamonds for Peace, l’université d’été d’Anvers “From Mine to Finger” et la conférence de Chicago sur la bijouterie responsable. 

Le Covid-19 nous ayant empêchés de nous rencontrer en personne, nous sommes restés en contact virtuellement par le biais d’une série de réunions en ligne, notamment une réunion de planification en février, des sessions de formation pour préparer les enquêtes de collecte de données dans les mines de diamants en mai, des réunions préparatoires pour les réunions intersessionelle et plénière virtuelles du PK en juin et novembre, et de nombreuses sessions en ligne de nos groupes régionaux et du comité directeur.  

En octobre, nos membres zimbabwéens ZELA et CNRG ont organisé une réunion à Maputo avec la société civile du Mozambique pour la préparer à l’adhésion du pays au SCPK, officiellement approuvée par la plénière du PK en novembre. La réunion a permis de sensibiliser les participants et de d’échanger sur les défis et les possibilités liés à la mise en œuvre des exigences du SCPK au Mozambique. 

Tout au long de l’année, la CSC PK a participé à diverses consultations du Parlement européen en vue de préparer une résolution sur le processus de Kimberley. Cette résolution finale, adoptée en décembre par une majorité écrasante du Parlement européen, est une victoire pour la CSC du PK car elle fait écho à bon nombre de nos demandes de longue date. Il s’agit notamment de l’élargissement du champ d’application du SCPK aux droits de l’Homme et aux questions environnementales, du renforcement des contrôles et de la surveillance des exigences du SCPK, ainsi que d’un soutien et d’un respect accrus du rôle important de la société civile dans ce processus. Le Parlement européen a en outre demandé à la Commission européenne d’explorer des mesures autonomes de l’UE pour combler les lacunes et les insuffisances du système de certification.  

Du 20 au 22 décembre, la CSC PK a activement participé à un atelier de coopération régionale du PK à Yaoundé, au Cameroun.

L’atelier portait spécifiquement sur les pistes d’action permettant aux services de répression d’endiguer les flux illicites de diamants en Afrique centrale en renforçant la coopération entre la République centrafricaine, le Cameroun, la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Gabon et l’Angola. Les membres de la CSC PK ont prononcé un discours d’ouverture et donné un aperçu des recherches sur les flux illicites de diamants en Afrique centrale, des leçons tirées de l’approche régionale du PK dans l’Union du fleuve Mano et du suivi indépendant du PK au Cameroun.    

Outre nos efforts coordonnés pour cartographier l’impact humain et socio-économique de l’exploitation minière dans 8 pays africains, les membres de notre Coalition ont réalisé de nombreuses activités au niveau national et régional. Il s’agit notamment du suivi indépendant des contrôles du PK dans l’Est du Cameroun par RELUFA et de l’évaluation des contrôles du secteur diamantaire en Belgique par IPIS. 

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